H. VINCENT-ANGLADE, né à Bordeaux le 9 mai 1876, fût élève des Beaux-Arts de Paris et eut pour professeurs des noms illustres comme Gustave MOREAU, Fernand CORMON, PINTA et FLAMENG.
Fils de Charles VINCENT, dont le nom de plume était en fait celui du célèbre romancier Pierre MAEL, et petit fils d’un authentique mousse de SURCOUF, il accola à son nom celui de sa mère, afin de se différencier de son frère, l’affichiste René VINCENT.
Sociétaire assidu des Grands Salons Français, il s’impose rapidement comme le portraitiste à la mode, mais il faut avant tout retenir de lui son extraordinaire dextérité à capturer l’essence du mouvement, réussissant de surprenants “instantannés”, bien avant que ne le permettent les techniques modernes de la photographie.
Nous devons à son attirance pour les champs de course, les cinodromes et l’ambiance des grandes chasses, une étude unique sur le mouvement animalier.
Sa passion des femmes fut également une importante facette de son oeuvre, sourires de connivence, attitudes et transparences complices traduisent l’extraordinaire délicatesse d’une sensualité mise en scène par une utilisation très personnelle de la lumière et des tons.
Homme ouvert sur un XXème siècle naissant, il sut offrir son talent au dessin humoristique et fut publié dans de grands magazines de l’époque.
L’avènement de l’industrie automobile aiguisa son intérêt pour l’illustration publicitaire, avec Peugeot, et il développa cet art pour de nombreuse marques (Bénédictine, le Gaz, la Loterie Nationale par exemple…).
Il signa également de magnifiques articles consacrés aux charmes du Vieux Paris, notament à Montmartre, mythique paradis des artistes auquel il demeura fidèle jusqu’à ses derniers jours.
Il y mourût le 25 Janvier 1956, laissant derrière lui son épouse, qui fût son modèle préféré et deux fils, Michel et Jacques.
Henri Vincent-Anglade a participé à la 1ère exposition de la Cité du 3 au 18 Juin 1933, et exposait chaque année au Concours Hippique de Paris ainsi qu’aux Salons.